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emmanuelle&jp
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17 mars 2011

Rattrapage

Bon pour me faire pardonner ce long silence, je vais vous poser une devinette, histoire de vous replonger dans l’ambiance du pays. A votre avis, qu’est-ce que du « som’tam’ haa, som’tam’ ha not in Cambodia.. » ???????????? Vous voulez que je vous aide ? ;)

Nous avons vécu notre première coupure de courant, une sorte de délestage de quartiers entiers pendant 4 heures. .. Vous avez trouvé ? C’est ainsi que Chun, très philosophiquement m’a appris que de temps en temps au Cambodge, on avait de l’électricité ou on en avait pas … Voilà, nous avons eu notre baptême du feu, du moins de chaleur, parce que sans le ventilo en route au milieu de la journée, ouh…  Nous nous sommes réfugiés à l’école, malgré les vacances, où là, « som’tam’ haa, som’tam’ ha not » marchait !

Les fêtes khmères. Nous avons eu un week-end de quatre jours pour respecter les jours fériés très nombreux au Cambodge. Pour permettre aux élèves de rentrer chez eux, particulièrement pour ceux qui habitent loin, deux fêtes ont été réunies autour d’un week-end. La fête de Meak Bochea, qui commémore l’ordination des premiers 1250 disciples de Bouddha, célébrée le 18 février cette année a été repoussée au 11 mars, et le 14 mars, nous avons fêté Visaka Bochea, la naissance de Bouddha qui se célèbre généralement le 17 mai. Nous avons pris de l’avance sur celle-là.

Les jours fériés tombant un samedi et/ou un dimanche sont reportés jusqu'au jour ouvrable suivant.
De toute façon, les fêtes religieuses sont fixées en fonction du calendrier lunaire bouddhiste, permettant une extrême souplesse et une grande flexibilité pour les célébrer et les chômer.

 

New Hope.Une adorable Australienne venue passer deux mois de bénévolat à Sala Baï pour donner un coup de pouce à la prononciation des élèves de restaurant et de la réception davantage en contact avec les clients, m’a emmenée assister à la distribution de riz aux familles les plus pauvres d’un village de Siem Reap, organisée par une ONG khméro-australienne. En recevant  ce riz, les familles s’engagent à envoyer leurs enfants à l’école plutôt que de les envoyer glaner quelque argent dans la rue. Des familles sélectionnées sur le même critère socio-économique que celles des élèves de Sala Baï. Des familles de tout âge, dans une situation souvent dramatique dans ce village de Mondul Bai à la périphérie de Siem Reap, composé de familles vivant dans une grande misère autour de karaokés ou de « beer gardens ».

 

Programme_New_Hope_1

 

Programme_New_Hope_2

Programme_New_Hope_3

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour éviter de travailler pendant ces quatre jours, c’était bien parti pour… Nous avons tout plaqué et pris des billets pour Battambang. Départ à 7h30 dimanche devant l’agence qui nous avait vendu les billets… Nous sommes en réalité partis à 9h30  pour n'arriver qu'à 13h00 pour un voyage qui ne devait durer que 3 heures.  Et puis nous devions avoir un magnifique bus VIP (photos à l’appui pour nous appâter) avec un ptit déj servi à bord… En discutant avec les autres Barangs du bus, nous avons réalisé que nous nous avions tous été roulés mais en plus, nous, nous avions payé les tickets les plus chers, comme des bleus ! Nous sommes tout de même parvenus à Battambang…

 

Cartes postales de Battambang

La province de Battambang est la première productrice de riz du pays et la ville de Battambang est la 2èmedu Cambodge avec 250 000 habitants. Deux faits marquants : cette région a été occupée par les Siamois pendant un peu plus d’un siècle et ce n’est qu’en 1907 qu’elle a été intégrée au Royaume du Cambodge sous protectorat français ce qui lui vaut d’avoir bénéficié d’un vaste plan d’urbanisation avec grands boulevards, perspectives et bords de rivière aménagés. L'architecture de l’époque coloniale au charme certain est la mieux conservée du pays. Les rues rappellent le midi de la France, le marché à la silhouette élégante rêve d’un bon coup de pinceau mais se sait plus chanceux que son frère jumeau de Kampot dont il ne reste que la carcasse.

 

Battambang_100

 

Battambang_101___Copie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Battambang_104

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le tourisme n’y est pas très développé parce qu’il n’y a pas grand-chose à voir, mais l’excursion au temple d’Ek Phnom de l’époque pré-angkorienne, à une quinzaine de kilomètres au Nord de la ville vaut la peine. La balade permet de longer calmement la rivière en tuk-tuk, d’observer la vie et de saisir des scènes toujours réjouissantes.   

Battambang_104bis

 

Certes, le temple est un peu en ruine…,  mais il possède encore un linteau représentant le barattage de la mer de lait (la création du monde) en assez bon état de conservation malgré les têtes pillées.  

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Nous étions les seuls visiteurs suivis par la grâce de cette petite fille gambadant de pierre en pierre ou le regard du gardien du temple au sommet du Phnom (colline en khmer).

Battambang_106 

 Battambang_107

 

Et puis Battambang n’échappe pas à la saison des mariages qui bat son plein dans tout le Cambodge en ce moment. Les couturières s’activent pour finir à temps des robes où surplis, dentelles et perlouses se disputent le moindre centimètre de tissu. Les salons de beauté affichent complet... 

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Battambang_110

Le marché aux fruits et légumes, où que ce soit, est toujours un plaisir tant les étales rivalisent de couleurs variées. Et là aussi, on sait qu’on surprendra des moments de vie comme ce coup de pompe de 10h.  Mais quand on s’est levé à 4heures du mat’…

 Battambang_111

 

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