D'un choc de culture à un autre
Plus des trois quarts de la population au Cambodge vit à la campagne dénuée de tout confort. Comment les jeunes gens formés à Sala Baï, tous issus de familles d'une très grande pauvreté, peuvent-ils en un an parvenir à trouver du travail dans les quatre et cinq étoiles de Siem Reap avec autant d'aisance ?
Avec l'aide et la sollicitude des enseignants et des travailleurs sociaux pour parer aux contre-coups, ils absorbent choc après choc, de la rencontre avec les étrangers (nous) à la découverte de robinets, de lits, de clim, de salles de bains, d'établis, de fers et de tables à repasser, etc. Grâce à cet accompagnement et à leur grande intelligence, ils découvrent la vie. "Je suis né à Sala Baï", m'a dit un ancien élève de Sala Baï devenu chef de rang dans un grand restaurant à Phnom Penh. Celui qui m'a dit une autre fois "J'ai appris que le futur existait", est maintenant directeur commercial dans un grand hôtel à Siem Reap.
Intriguée moi-même que les élèves arrivent en si peu de temps à absorber tous ces chocs, je me suis lancée dans le parcours de leur vie à Sala Baï. Allez, on y va !