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emmanuelle&jp
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29 avril 2011

Des goûts et des couleurs…

Regardez bien ces femmes avec leur longue gaule à laquelle elles ont attaché un panier…

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Contre toute attente, ce ne sont pas des mangues qu’elles essaient de faire tomber dans leur panier. Elles arrivent pourtant à maturité, mais non. Elles secouent ainsi avec énergie les branches des arbres avec leur grande perche puis, délicatement, elles attrapent leur panier pour verser leur chasse dans un sceau et comme certaines de leurs captives essaient de filer par-dessus bord, elles n’ont pas d’autre choix que de les repousser avec leur main à l’intérieur dans un bain d’eau salée où bestioles et larves surnagent…

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Ces insectes ne sont autres que de grosses fourmis rouges qui aiment faire leur nid dans les arbres pour y pondre leurs larves. Une délicatesse dont les Khmers raffolent et paient cher pour les savourer. Ainsi le kilo de fourmis rouges se vend entre 20 et 25 000 riels, soit 5 ou 6 $, le même prix que le poisson.  La plupart du temps elles se consomment grillées mais elles sont également ajoutées au poisson faisandé qui sert à la confection du Prahok, un plat très parfumé dont les Khmers sont friands. On peut aussi en agrémenter des omelettes, me dit Seyla. « You want touaille ? », m’a-t-elle proposé… « No thanks ! »…

La consommation de fourmis rouges est fortement recommandée aux jeunes accouchées en guise de remontant en raison de leur richesse en vitamines C.
En attendant, cette chasse ne se pratique pas impunément. Ces braves fourmis rouges affolées d’être dérangées, filent par tous les moyens en courant le long de la grande perche et arrivent directement sur les chasseresses qui,  attaquées à leur tour, lâchent tout pour entrer dans une danse frénétique pour s’en défaire avec force gesticulations, glapissements et gloussements. Le spectacle était irrésistible et moi-même en ai perdu la maîtrise de mon appareil…. Mais j’ajoute tout de même la seconde photo pour partager ces quelques moments d’hilarité avec vous.

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Une bonne récré au milieu des visites aux familles dans le district d’Angkor Chum la semaine dernière.
La première famille rencontrée avait montré d’emblée l’importance de ces visites sur le terrain. Le candidat et sa famille ont essayé de camoufler leur situation en nous emmenant dans une maison de paille où manifestement personne n’habitait. Subodorant la supercherie, Sophal, le travailleur social que j’accompagnais ce jour-là, a demandé au candidat de lui fournir son certificat de naissance et le livret de famille. Il a bien fallu qu’il aille les chercher chez lui…  dans une maison de l’autre côté de la piste, montrant un train de vie bien différent des critères socio-économiques de recrutement de Sala Baï. Sermon à la mère, au fils tout penaud, aux habitants du village accourus autour de nous.
Dans un autre village, cet ancien combattant a surveillé de près l’entretien avec une candidate… Par chance, son dossier était en ordre et la situation de sa famille justifiait une convocation à l’épreuve écrite du 22 mai prochain !

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Commentaires
Z
Bah alors, un petit apéro de grillés de fourmis ne vous tente pas ? <br /> Je croyais que gouter la nourriture locale était un must ?!? pour mieux comprendre les us et les coutumes...!
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