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emmanuelle&jp
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23 décembre 2010

Nez sensibles, s’abstenir !

Le poisson représente le principal apport de protéines du régime alimentaire des Cambodgiens.

C’est dire si l’annonce de construction de nombreux barrages en aval sur le Mékong, les inquiètent. Son trop-plein ne remonterait plus le Tonlé Sap et priverait ainsi les riverains de leur nourriture de base et les petits marchands de leur gagne-pain.

Pour l’heure, le renversement des eaux règle encore la vie des Cambodgiens. Dès la fin de la mousson, l’eau du Tonlé Sap commence à se retirer doucement chaque jour, laissant de nombreuses marres et marigots où les poissons se retrouvent prisonniers.

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Pêchés en grande quantité en ce moment, ils occupent les étales des marchés qui fleurent bon la marée. Nez sensibles, s’abstenir ! Les mouches sont à leur affaire et les marchandes trouvent des moyens ingénieux pour les écarter…



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Les Cambodgiens mangent le poisson sous toute ses formes, frais ou séché. Frais, il entre dans la composition de soupes ou de plats en sauce dont le plus connu est le fameux amok cuit dans une feuille de banane. Fumé ou simplement séché, il est utilisé dans les salades de pamplemousse, de papaye verte ou de fleurs de bananier pour ne citer que les plus classiques.


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Pourtant en juin dernier à la fin de la saison sèche où le lac s’est retiré à quelques kilomètres, j’avais surpris ce pêcheur avec son filet qui, contre toute attente, rapportait tout de même de quoi nourrir sa famille. Après avoir piétiné le fond du marigot pour faire sortir les poissons enfouis dans la vase, il n’avait plus qu’à lancer son filet et en récupérer le contenu. 

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Une étude récente indiquait que  45 % de Cambodgiens sur une population totale de 14, souffriraient directement des gigantesques travaux des barrages envisagés. Ils menaceraient ainsi l’équilibre d’une sécurité alimentaire récupérée après avoir été affamés sous le régime des Khmers rouges. Un syndrome encore bien présent dans la mémoire collective.


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Commentaires
Z
Lors de notre séjour à Siem Reap à la Toussaint, un ami franco-khmer nous disait même que ces poissons pouvaient vivre dans la vase pendant au moins 6 mois. Assez étonnant.
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