Banteay Chhmar - Le bout du monde

Nous avions profité des quelques jours de vacances à l’occasion de la fête de l’eau pour visiter un ancien programme d’Agir pour le Cambodge à Banteay Chhmar.

Seuls 65 km séparent Banteay Chhmar de Sisophon, la capitale de la province du Banteay Mancheay, à une bonne centaine de kilomètres de route carrossable de Siem Reap. Mais on met le double de temps à les parcourir en raison de l’état calamiteux de la piste. La visite à Banteay Chhmar se mérite au prix d’un mal de dos assuré, de quelques kilos de poussières avalés et de la traversée d’une morne plaine où les rizières gigantesques ne sont pas délimitées de remblais ni de palmiers à sucre au  charme si pittoresque.

La récompense vous saute aux yeux dès le premier virage amorcé le long des douves entourant le temple, envahies aux trois quarts de lotus aux feuilles majestueuses et aux fleurs délicates. Le reste a été dégagé et nettoyé par les villageois. La largeur des douves ainsi mise en valeur permet non seulement aux barques de concourir pour la fête de l’eau, mais constitue une réserve d’eau où les villageois se ravitaillent pour arroser leurs cultures vivrières ou pour leur propre consommation. Ils assurent la bouillir avant de la boire !

Plutôt que de vous décrire ce temple dans le style du Bayon que vous trouverez dans n’importe quel guide où il est dit qu’il demeure une énigme… je préfère “poster“ quelques photos pour vous montrer quelques aspects de ce lieu magique et terriblement romantique ainsi que quelques scènes de vie avec le retour des rizières ou l'arrosage des jeunes choux au bord des douves.

Juste une petite précision, le Avalokiteshvara à bras multiples est miraculeusement bien conservé, tandis que la galerie où il se trouve, a été très endommagée particulièrement dans les années 90 quand il était encore aux mains des Khmers rouges.