La mousson bat son plein, les moustiques attaquent

C’est un peu banal de dire ça, c’est comme si les Européens disaient que l’été se termine en ce moment, mais enfin tout de même, le 5 septembre par exemple, il a plu 12 cm en l’espace de trois heures ! Les rues transformées en rivières, en quelques heures de soleil ne gardent prisonnières que des flaques d’eau qu’il faut sauter prestement pour s’écarter au plus vite et laisser passer les motos qui les évitent  tout autant, elles camouflent de redoutables ornières pour leurs essieux. L’air est alors saturé d’humidité, tout le monde s’enrhume et porte des masques que l’on trouve sur le marché en abondance depuis l’épidémie de  la grippe aviaire.

Les moustiques sont immédiatement de sortie. En quête de sang frais, leur résister demeure un vrai exploit. Ils passent à l’attaque en escadrilles en fin de journée. Le secret, c’est de se mettre à l’abri de manches, de pantalons, de produit répulsif pour la peau et les vêtements car ils arrivent même à traverser les jeans.

Mais personne ne se plaint ici de la pluie. Bien au contraire. C’est une bénédiction pour les rizières et les réserves d’eau. La campagne arbore toutes sortes de verts, du tendre au plus pétard. Les douves à Angkor se remplissent et les temples n’en paraissent que plus majestueux.